jeudi 1 avril 2010

De beaux casseurs...


La  semaine passée a donnée lieu à une petite dizaine d'interpellations dans le milieu des « casseurs » de bijouteries. Ces casseurs avaient un mode opératoire bien particulier, puisque, pour entrer dans les bijouteries (et autres commerces, d'ailleurs), ils en cassaient des murs mitoyens, voir le plancher, à des endroits bien stratégiques. Du bon boulot. Même si l'adjectif n'est pas le mieux choisi, en tout état de cause, on peut utiliser ce mot puisque, de par leur travail, ils nous ont donné du grain à moudre, ou, si vous préférez, du fil à retordre ; bref du travail, et non des moindres.
Il nous aura fallu plusieurs mois, pour procéder à leurs interpellations. Bien des journées, mais aussi, et surtout, puisque plus fatiguant, des nuits. Avec tout le panel judiciaire pouvant être mis à notre disposition. Ecoutes, filatures, planques, dans un milieu bien difficile, avec des gens très méfiants, des voyous qui n'hésitent pas à apostropher des voitures et leurs occupants pour « vérifier » s'il ne s'agit pas de policiers à l'intérieur. Si si, on en est là...
Au final, ils sont « accrochés » sur quelques 4 bijouteries et deux commerces. Un butin de plusieurs centaines de milliers d'euro. Au final, trois hommes sont mis en examen, et placés en détention provisoire.
Les autres personnes placées en garde à vue étaient tous des membres de la famille (cousins, filles, femme, maitresse...) qui profitaient, à leur manière de ce petit business. Bien évidemment, pas un seul d'entre eux ne travaille. Tous sont au RSA. Et ce n'est pas prêt de changer. Même si j'ai du mal à imaginer ces gens à une quelconque activité professionnelle, tant leur niveau intellectuel me semble (pour la plupart) proche de zéro. Autant dire que l'encéphalogramme est plat.
Le pire, dans ces affaires, c'est la certitude que je peux avoir que, ces voyous,  lorsqu'ils sortiront de prison, ne feront que continuer ce qu'ils avaient commencé. Ils tireront des leçons de leurs erreurs, de par l'enquête que nous avons menée, et ils seront encore plus difficiles à « faire ».Tout comme leurs enfants ne front pas mieux, puisque éduqués dans le vol, le recel, la violence, les mensonges récurrents, et insultes, y compris envers et de la part des parents. 
On peut se rassurer, quelque part (il faut bien trouver quelque chose), en se disant que nous, policiers, ne serons jamais au chômage (par les temps qui courent...). Nous avons bon nombre de client fidèles. D'ailleurs, ne devrait-on pas penser à des cartes de fidélité ?

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