jeudi 31 janvier 2013

De l'excès du pouvoir ???


Yann Galut est, depuis le 17 Juin 2012, élu député de la 3ème circonscription du Cher. Après avoir perdu son siège de député en 2002, il est passé par le Conseil Général du Cher dont il est Vice-président, en 2008. Un homme qui a donc fait de la politique, son métier (même s'il est avocat de formation). Un politicien, donc. 
Comme chacun sait, le député, et plus largement, le Parlement (l'Assemblée Nationale et le Sénat) est un représentant du pouvoir législatif ; il vote les lois que le pouvoir exécutif, au travers de l'administration, et des forces de sécurité (la police et la Gendarmerie) fera appliquer. Il s'agit de ce que les juristes appellent communément le principe de séparation des pouvoirs. 
Pour faire simple, chacun son rôle. 

Lundi, ce sont les débats liés à ce que l'on appelle le « mariage pour tous » qui ont commencé au sein de l'Assemblée Nationale. Ce débat (si tant est que l'on puisse l'appeler ainsi) fait suite aux diverses manifestations s'étant déroulées dans le pays. Les « pour » et les « contre » ont, chacun à leur tour, donné de la voix, et battu le pavé, notamment sur la capitale. 
Alors que le débat commençait au sein Palais Bourbon, les adeptes de l’Institut « Civitas », connu pour être un lobby traditionaliste catholique, ont manifesté à proximité de la bâtisse. En guise de manifestation, ses membres ont tout bonnement prié.  L'Etat français se voulant laïc, depuis la séparation de l'Eglise et de l'Etat, la prière dans la rue n'est que tolérée, devant se dérouler, normalement, dans un cadre adapté. Seules les manifestations à caractère traditionnel sont tolérées.
Et ce n'était pas le cas Lundi. Civitas, si autorisé à manifester (ce qui semblait être le cas) n'aurait pas dû occuper la voie publique pour prier. Soit. 
Il revenait alors au Préfet, qui a autorisé la manifestation, d'ordonner sa dissolution ; au besoin, en ayant recours à la force publique. 
Et nous retrouvons là monsieur le Député Yann Galut qui, sortant de l'hémicycle, se dirige vers le cordon de policiers qui encadrent les manifestants, offusqué par le fait que ses « collègues » aient été, eux-même, quelques instants avant, repoussé par les forces de l'ordre. Et, lui aussi est donc stoppé dans sa progression. 
Désireux d'aller se frotter aux « Civitas », monsieur le Député est insistant. Exhibant au nez du fonctionnaire en civil, sur place, ce qui pouvait s'apparenter à une carte tricolore, de parlementaire. 
Le policier reste calme, et demande à ce qu'il en soit de même pour la personne qui lui fait face. Au motif qu'il est « parlementaire », Mr Galut insiste pour « passer », avec ses collègues. Toujours sa carte à la main, largement exhibée. Le policier, gêné devant la pression qui lui fait face, fait patienter le parlementaire, le temps de prendre ses ordres auprès de la hiérarchie. Le député insiste lourdement, et on le sent bien énervé. Il se veut scandalisé, arguant du fait que le fait de repousser un parlementaire qui veut rejoindre des manifestants serait interdit.
Mr le Député oublie juste qu'il a en face de lui, ne lui en déplaise, des gens qui réfléchissent ; et il semble bien que Mr Galut et ses « collègues » ne souhaitaient pas se joindre à la prière des Civitas. Il n'y a qu'à le regarder pour le comprendre !
C'est donc par souci du maintien de l'ordre public que le policier empêche tout contact entre députés et manifestants. Grand bien lui fasse.  
Les « collègues » de Mr Galut le conseillent alors : « appelle le Cabinet du Ministre ». Ben voyons... « je n'ai pas son numéro », répond Monsieur Galut. Pas de chance !
Qu pouvait esperer monsieur le Député ? Pouvoir passer le téléphone au policier, lequel se serait entendu dire « laissez-les passer » ? 
Je ne parle pas du fond, de la séparation des pouvoirs, je laisse les considérations à proprement juridiques aux professionnels du droit constitutionnel. 
Quoi qu'il en soit, le parlementaire n'était pas son rôle allant aux devants de Civitas. 
Il l'était encore moins au moment où il voulait faire pression sur le policier, exhibant sa carte ou désireux d'appeler Bauveau à la rescousse. 
J'ai juste trouvé cela honteux, et je me suis trouvé choqué par ces images et le comportement du parlementaire. Je me suis tout simplement mis à la place de mon collègue. Il était bien embêté, mais il a tenu bon. Oh, je ne suis pas un spécialiste du maintien de l'ordre. Mon collègue a fait ce qu'il avait à faire. Mais c'était loin d'être facile que de « tenir » devant celui qui a voulu abuser de ses fonctions. 
Parce que c'est bien de cela, dont il s'agissait. 
Monsieur le Député ; vous êtes un représentant du peuple français. A quel titre vous sentez-vous autorisé de mettre sous pression un fonctionnaire de Police d'Etat, qui agissait dans le cadre de ses fonctions ? 
Votre rôle de parlementaire vous donne des droits, mais aussi des devoirs. Lorsque vous déclarez vouloir dissoudre le mouvement « Civitas », vous êtes dans votre droit. Lorsque vous écrivez au ministère de l’Intérieur, pour demander cette dissolution, vous êtes dans votre droit. 

Mais lorsque vous haranguez un policier au motif que vous êtes « parlementaire », sous-entendu que vous avez tous les droits, vous dépassez les limites de votre fonction. 

A l'heure où un nouveau Code de Déontologie est discuté dans la Police Nationale ET la Gendarmerie, il me semblerait que vous ayez oublié la définition du mot, et qu'il pouvait également vous être opposé. 
A ce titre, j'ai parcouru le Code de Déontologie de l'Assemblée Nationale, que l'on peut trouver ici .
Oh, il ne m'a pas fallu bien longtemps pour voir constater que je n'y trouverai rien à vous y reprocher, en fait. Rien non plus dans le règlement intérieur de l'Assemblée Nationale. Rien non plus sur un plan pénal, puisque vous disposez d'une immunité parlementaire. 

Et pourtant... 
Oh, je suis sur que vous n'étiez que peu, voir pas du tout inquiet. Rien n'arrivera. 

Le policier, s'il vous avait laissé passer, aurait eu de problèmes, si la manifestation avait été perturbée, et/ou s'il y avait eu un mouvement de foule entraînant des blessés. Vous l'auriez exposé.... 
Mais cela vous est , j'imagine, bien égal. Le policier ne semblant, pour vous, qu'un moyen pour arriver à vos fins.... mais quelles sont-elles ? ? ?




samedi 19 janvier 2013

quelque part entre les Antilles et Stockolm...


On peut définir le syndrome de Stockolm comme est un phénomène psychique caractérisé par un sentiment de confiance, parfois même de sympathie, que développe une victime de prise d'otages envers ses ravisseurs. Ce sentiment peut aussi apparaître chez le ravisseur qui se laissera influencer par la victime. 
Cette définition, je ne l’ai pas inventé, vous trouverez un article bien plus précis ici.
Qu’est-ce que cela vient dans la choucroute (normal, pour un alsacien), me direz-vous ?

Me voilà au sortir de quelque 45 heures de travail accomplies en trois jours. Avec, autour, deux journées « normales », d’une dizaine d’heures. Bref, une semaine bien chargée, qui a commencée par des surveillances, s’est poursuivie par des interpellations, et une séquence de garde à vue en criminalité organisée. L’issue s’est avérée, pour nous, positive, puisque ces interpellations se sont traduites par l’exécution d’un mandat de dépôt, pour les gardés à vue, à la prison locale.
Bien entendu, je ne parlerai pas du fond, secret de l’instruction oblige. Mais plus de l’ambiance… au sens large…
Le premier jour est celui, systématiquement, de l’interpellation. Il va de soit, et c’est on ne peut plus logique, que le gardé à vue ne nous porte pas dans son cœur ; il voit, par le biais de son interpellation, et de la garde à vue qui s’en suit, ses perspectives d’avenir s’assombrir… et ce, d’autant plus que, plus on  grimpe la hiérarchie des services judiciaires (ce n’est bien sur pas systématique, mais assez souvent vérifié) plus les chances d’en sortir à l’issue sont réduites. Les services que je fréquente depuis quelques années, et l’expérience qui est désormais la mienne me font dire qu’il est assez rare qu’un individu interpellé par nos soins ne soit pas placé en détention provisoire à l’issue de la garde à vue. Je me répète, mais c’est important, ce n’est pas une vérité absolue, mais un constat. Il est évident que chaque affaire est différente, et que ce sont toujours les magistrats qui prennent les décisions de mise en examen, et placement en détention provisoire. Mais ne nous égarons pas…
Donc, le premier jour, celui de l’interpellation, est assez souvent « tendu ». Le gardé à vue ne sais pas à quelle "sauce" il va être mangé. Et, du coté du policier, il a beau en connaitre pas mal sur son "client" (avec les écoutes, surveillances, etc…), le fait de l’avoir en face, ce n’est pas pareil. Bref, le policier et le gardé à vue se jaugent l’un l’autre.
Et le temps passe. Les auditions se suivent… les versions évoluent. On passe, bien souvent, du mensonge éhonté, dans la première audition (que l’on appelle audition de chique) à quelque chose qui se rapproche souvent plus de la vérité. Je mets de côté les menteurs professionnels qui, pris dans la main dans le pot de confiture, ne reconnaîtront pas l’avoir touché. Bref, n’en déplaise à certains avocats, une certaine complicité s’installe. Cela n’enlève rien à la place de chacun. Ce qui est écrit le demeure. Mais, en dehors, tout se passe beaucoup mieux. On élargi un peu le contexte pour, finalement, parler de la vie.
Arrive alors la fin de garde à vue.

 Et c’est là l’expérience nouvelle qui est la mienne. Enfant gâté que j’étais à Paris, une fois le « client » au dépôt, tout était fini. On se fait une petite fiesta entre collègues pour décompresser, et on passe à autre chose.
Mais il en est tout autre en province. Il s’agit, là, d’amener les gardé à vue auprès du Juge d’Instruction, pour le déferement ; et ce sont donc les enquêteurs qui assurent la sécurité durant les débats. De fait, d’abord devant le juge d’instruction, puis, éventuellement, devant le juge des libertés et de la détention, le fameux JLD.
Pour la première fois, j’ai donc assisté à ces débats, aujourd’hui. Pour en arriver à ce jeune de 25 ans, qui se trouve devant le juge, assisté de son avocat, qui accepte de répondre aux questions du magistrat. Je ne suis même pas sur qu’il le comprenne toutes. Mais il répond. Juste. Sans surprise. A l'issue, là aussi sans surprise, il est mis en examen ; le Parquet demande son placement en détention provisoire, tout comme le juge d’instruction.  Nous sortons du bureau, dans l’attente d’être reçus par le JLD. Entre temps, l’avocat se charge de récupérer deux membres de la famille, puisque l’audience est publique.
Et là, il a envie de parler ; plutôt besoin, en fait. Il est sorti de prison il y a quelques mois seulement, sous bracelet éléctronique. Il bosse… un peu, mais cela ne lui permet pas de vivre avec sa petite amie, et leurs deux enfants. Et il est obligé de rentrer un peu d’argent, pour vivre, et faire vivre cette petite famille. C'est du moins ce qu'il m'explique Il est, à cet instant, spontané ; rien ne l’oblige, et tout est « off », comme diraient les politique. Ce qui me fait dire qu’il est sincère.
Sa femme et sa tante, qu’il considère comme sa mère, arrivent. Il retrouve le sourire, le temps d’un bisou volé auprès de sa bienaimée. Pour l’occasion, elle s’est « bien » habillée. C’est important de bien paraître au tribunal. Un peu comme à l’Église. Finalement, il s’agit de se montrer sous son meilleur jour devant celui qui va décider pour vous…
L’audience commence ; le représentant du Parquet est entendu. Puis le client, et son avocat. Le magistrat demande quelques minutes pour délibérer. Il s’agit alors de dire au revoir à la famille. La petite amie garde le sourire ; cela semble remonter le moral du jeune homme. L’homme va pour embrasser sa tante. Il lui bise la joue gauche, puis tend sa joue droite. Mais rien ne vient. Nouvelle tentative…. Pas plus fructueuse. Il a, en retour, un regard froid. Sur le coup, il reste fier, mais, aussitôt qu’il doit lui tourner le dos, les larmes commencent à couler sur sa joue. L’attitude de celle qu’il considère un peu comme sa mère l’a touchée au plus haut point.
J’avoue, il me fait de la peine. A 25 ans, il semble plein de bonne volonté, depuis trois jours que nous nous côtoyons, il est très respectueux (ce qui est loin d’être la règle) mais n’arrive pas à trouver de travail; le chômage des jeunes est ici un gros problème. Il fait bien de la mécanique, pour les copains, les connaissances.. ; arrive à gagner un petit billet, à droite à gauche… mais ça ne fait pas vivre. Comme souvent, la facilité s’est emparée de lui. L’argent facile. Dur de résister, surtout lorsque l’on n’a pas d’autre opportunité, et des mauvaises fréquentations !
J’éprouve beaucoup d’empathie, pour lui. Il me fait de la peine. C’est là que je voulais en arriver.
Que les choses soient claires ; à aucun moment, l’enquêteur n’a quoi que ce soit de personnel contre celui qu’il va ou qu’il a arrêté. Chacun sa place. Le policier fait son métier, mais il n’y a jamais rien de personnel. Soyez-en certain. Nous nous devons d’être neutres, notre seul but étant de résoudre l’énigme, l’enquête qui nous est confiée.

Celui qui est désormais partie à l'enquête, puisque mis en examen, est vraiment touché ; au plus profond de lui. Et je suis gêné… ; enfin, pas gêné, il n’y a pas d’erreur, dans l’enquête, et ce qu'il a fait est grave; certainement sans qu'il en ai conscience… l’homme est à sa place… Mais, d’une certaine manière, comment pourrait-il en être autrement ? Il n’a, semble-t-il, aucun environnement positif, personne pour l’emmener vers le meilleur. Quelles solutions s’offrent à lui ? La réinsertion ? Un petit coup de canif, et l’engrenage a fait le reste…

Décidément, je faiblis, avec le temps…

Me voilà donc, ce soir quelque part en Suède… pas très loin de Stockolm…  

dimanche 13 janvier 2013

Intolérance pour tous


Je ne voulais pas trop rentrer dans le débat, mais, une fois de plus, je n’ai pas le choix.
C’est aujourd’hui qu’a lieu, la manifetation des « anti » mariage pour tous. Plusieurs dizaines de milliers de manifestants sont attendus à Paris, en attendant, celle qui verra se réunir les « pro ».
Et je lis beaucoup de choses, mais principalement beaucoup d’intolérance, et pas forcément où on le croit. J’entends ceux qui pensent que les « anti » sont intolérants, qu’ils sont contre l’égalité pour tous. J’entends cet argument.
J’entends aussi celui qui m’a été soufflé par Marie-Anne Soubré, par lequel à partir du moment où une réforme était partie intégrante du programme d’un candidat, l’on devrait se plier à ce changement, une fois le candidat élu. Parce que, tout simplement, c’est un principe républicain. Cet argument est, pour moi, un argument « massue », fort. Il m’a fait pas mal réfléchir. Et même si j’y met quelques petites réserves, je ne suis pas loin de penser que c’est un des seuls qui vaille.
Quelle réserve ?La première vient du fait que, pour qu’il tienne, encore faudrait-il  que tous les politiques, de tous bords, s’y accordent. Ce qui ne sera jamais le cas.
Autre limite : En votant un candidat, on peut être d’accord avec une partie de son programme, et en désaccord avec l’autre. On peut être pour le programme économique de Francois Hollande, et contre d’autres mesures. Ne peut-on pas imaginer qu’un candidat est élu sur certaines idées, et pas sur d’autres ? Imaginons que les votants de Francois Hollande l’aient élu sur son programme d’ouverture, qui comprend le mariage pour tous, ou encore le droit de vote pour les étrangers, et qu’à l’inverse, les votants soient en désaccord avec son programme économique ou sécuritaire. Ces gens-là devraient-il se taire ?
En ce qui me concerne, étant plus idéologiquement de droite, j’étais en accord avec certaines propositions de la droite, et en désaccord profond avec d’autres. N’aurais-je donc pas eu le droit de le dire ? J’étais profondément sarkozyste en 2002, et je n’étais pas d’accord avec la RGPP ou encore la chasse aux statistiques ; n’aurais-je pas eu le droit de le dire, parce que j’avais voté pour lui ?

Bref, si tu me lis, Marie-Anne, je t’ai entendu (ou lu), mais… il y a un mais…
Et pourtant, aujourd’hui, il est une chose qui me fatigue profondément. En ce jour de manif, comme un peu tous les jours, je parcours twitter. Si je fais une analyse rapide de ma TL, je constate que 95% de mes abonnés sont favorables au mariage pour tous. Soit. Je lis certains arguments qui se tiennent, d’autres un peu moins (attention à ne pas chercher d’argument où il n’y en a pas). Ok. Mais ce débat est désormais tellement passionné qu’il fait la part belle à l’intolérance. J’aime beaucoup le média qu’est twitter, parce que, justement, je trouve que l’on s’enrichi des débats qui peuvent s’y dérouler ; débat qui se déroule avec des personnes que l’on aurait jamais rencontrées autrement. Chacun argumente sa position, on prend certains arguments, on en combat d’autres… bref, c’est le principe du dialogue. Et j’aime beaucoup cela. A titre personnel, à combien de reprises me suis-je déjà « battu » avec certains avocats,  sur des sujets police/justice ? Et en général, même si ces débats ont pu être, parfois, un peu « tendus », ils se sont toujours déroulés dans le respect ; d’un coté ou de l’autre, sans jamais aucune insulte. . Enfin, je pense… même si, j’avoue, j’ai un peu de mal avec le second degré. Soit. On ne se refait pas.
Mais là, aujourd’hui, cela dépasse l’entendement. Ce que je vois passer  n’est tolérance  C’est donc la journée, je me répète, de manifestation de ceux qui sont hostiles au mariage pour tous. Et je suis outragé de lire certaines choses. Outragé de voir que l’on peut comparer les manifestants, pour faire simple, à Hitler, les réduire à des fascistes et/ou débiles qui n’ont rien dans la tête. Que penser lorsque je vois passer « dimanche, il y aura trois rassemblements, en fonction de si t’es complètement nazi,  juste homophobe ou tout simplement con ».
A l’inverse, que dire de ce manifestant qui a comparéFrançois Hollande à Hitler ? Tout aussi con et stupide.
Vous voyez, encore une fois, la règle est respectée ; les cons n’ont pas de couleur, pas de visage, ils sont partout.
Ces personnes, qui se veulent donneuses de leçons devraient avant tout se regarder en face. Cette propagande est juste contraire à ce qui est défendu. Arrêtons un peu les insultes et autres rabaissement des autres. Chacun ne peut-il avoir ses idées et être respecté en tant que tel ?
Alors, s’il vous plait, vous, qui me suivez et que je suis, arrêtez d’essayer de ressembler à ces personnes. Tenez-vous en à des arguments et surtout, respectez les idées qui ne sont pas les vôtres. Elles ont le droit d’exister. 


Pour finir, en un mot comme en cent: sus aux cons. 

jeudi 10 janvier 2013

un peu d'humanité, que diable...


En moins d’une semaine, la société française se trouve confrontée à deux actualités "douloureuses". Et ce, à double détente, si je puis dire.
Il y a quelques jours, une grand-mère, âgée de 94 ans, se fait expulser d’une maison de retraite, alors que, semble-t-il, sa famille n’a pas payé l'établissement depuis plusieurs mois. Au total, ce ne sont pas moins de 40.000€ qui ont manqué d’être réglés.
Aujourd’hui, c’est une petite fille qui est ramenée chez elle par la Police municipale, alors que les parents  ont, semble-t-il, cessé de payer la cantine.
Ces deux affaires, distinctes, ont émues les français, et ont été largement été reprises par la presse.

Pourquoi à double détente ?
Il y a là, un double problème. Le premier, humain, est celui de se voir en quelque sorte mis à la porte, pour une histoire d'argent. Et, pour le coup, il s’agit, à deux reprises, et c'est le plus grave, de personnes dites vulnérables ; un enfant, et une personne âgée. Toutes deux n’ayant aucun lien direct avec, non seulement la décision d’éviction, mais surtout, avec le problème initial du non-paiement.
Il s’agit là d’un problème d’humanité.

Et pourtant, demeure le problème initial.
Prenons les choses dans l’ordre inverse.
Un établissement, ici une cantine et une maison de retraite, proposent des prestations, lesquelles n’ont pas été payées. Le principe même de toute entreprise (même si l'une d'elle est publique), est de se voir payé la prestation qu’elle a réalisée. Si ce n’est pas le cas, que doit-elle faire ?

Pour autant, il est une évidence ; dans les deux cas, il s’est agi de maladresse. Il existe, c’est certain, des solutions juridiques ; surtout dans le premier cas, où cela fait plus d’une année que les impayés demeurent. Dans le cas de la cantine, y a-t-il eu assez de discussions entre la mairie et les parents ? Ces derniers ont-ils tout simplement voulu aller « jusqu’au bout » ; on ne le sait pas trop ! Toujours est-il que faire ramener une enfant de 5 ans à la maison par la police (même municipale) est très maladroit ! Et même infamant. Un enfant ne devrait jamais avoir à être dans ce genre de situation ! Tout comme expulser une grand-mère d’une maison de retraite, en la ramenant à une adresse qui n’a, de plus, pas été vérifiée, puisque avérée comme étant ancienne.
Au final, ce sont deux graves erreurs, qui ont été commises. 
Encore une occasion de rappeler que, dans le cas de litiges, il existe, à tous points de vue, des solutions juridiques. Même si la justice peut paraître lente (puisque surchargée), elle ne doit pas moins rester la solution ultime. Surtout, rappelons-le, lorsqu’il s’agit de personnes vulnérables, comme le sont les enfants, les personnes âgées, ou même handicapées.
Voilà ce que l'on récolte, à faire des raccourcis, en ayant une gestion quelque peu "légère" des conflits. A chaque fois, la "une" de la presse qui se trouve être, au mieux, une très mauvaise publicité pour chacun des établissements. Avec, par la suite, des répercussions qui sont loin, finalement, bien plus importantes que le problème initial. 
Une leçon à retenir, pour certains.