dimanche 27 avril 2014

Dans l'oeil du cyclone...

Que ces jours sont difficiles...

Voilà plusieurs années que je "traîne" mes guêtres sur le "oueb", maintenant en 2.0. Forums, blog, Twitter, Facebook... je n'ai toujours eu à l'esprit que de détourner un peu les regards lancés vers le flic "verbalisateur", (et néanmoins nécessaire), et son coté péjoratif, pour expliquer que le rôle de la police était avant tout de défendre. Qu'il y avait, au sein de cette institution, des hommes, des femmes, qui passaient beaucoup de temps à œuvrer pour le bien public, au travers des enquêtes qu'ils conduisent... pour les victimes, et plus largement, la justice.
Et lorsque je dis "passer du temps", c'est bien souvent un euphémisme. Tous mes collègues qui me lisent (il doit bien y en avoir un ou deux) savent de quoi je parle. De celui qui oeuvre, au fin fond de son commissariat, à traiter ses 25 mesures de garde à vue par jour, avec tout le stress, les difficultés que cela implique, jusqu'à celui qui travaille en Brigade Centrale de la Police Judiciaire, y compris dans les offices centraux... avec des missions, plusieurs fois par mois, loin de de ses bases, les heures et jours passés sur des écoutes, des filoches ...
Eux savent ce que sont ces périodes de sacrifices; où l'on donne pour son travail; et c'est forcément au détriment de la vie privée. Mais ces hommes, ces femmes, sont passionnés par leur métier. Et ni eux, ni moi, ne cherchons à être plaints... nous aimons ce que nous faisons. C'est déjà une chance.

Et voilà qu'arrive ce que je ne peux que qualifier de "sale affaire". Une jeune femme, d'origine canadienne, en vacances à Paris, accuse quatre policiers, de la fameuse BRI (Brigade de Recherche et d'Intervention) du fameux "36 quai des Orfèvres" de viol. Faits qui auraient été commis dans le service même, au sein du 36.

De VIOL.... merde, ai-je envie de dire...

Difficile pour moi de parler... si je pense aux collègues, on va dire que je suis "corporatiste", et si je pense à la victime, on va me dire que je porte atteinte à la présomption d'innocence.
Eh bien, je pense aux deux. Que les choses soient claires: s'il y a viol, ces mecs n'ont rien à faire chez nous, et n'ont leur place qu'à un seul endroit. S'il n'y a pas viol, cette accusation est grave, et laissera des traces chez toutes les personnes impliquées. Ce qui est certain, c'est que tout ça laissera des traces au sein de la Police Judiciaire en général.

Par le fait d'avoir travaillé sur des enquêtes de viol, et d'avoir beaucoup discuté, avec énormément de victimes (notamment sur les réseaux) je me permet de faire observer certaines choses, en conservant toute objectivité.

Les procédures traitant de viol, d'agression sexuelle, sont toujours très complexes, rarement "tout blanc" ou "tout noir"... il y a bien souvent beaucoup de gris, et c'est dans ces nuances que se situe la vérité, et c'est là que cela devient difficile... Il n'y a pas lieu de nier quoi que ce soit en rapport avec la victime et ses souffrances. Par définition, traitant de sexe, il n'y a souvent pas de témoin, pas de vidéo. De l'ADN? Oui, parfois. Cela prouve-t-il qu'il y a absence de consentement ? Non. S'il n'y a pas de traces de violences, il devient très compliqué d'établir la vérité. Souvent, on en arrive à la parole de l'un contre celle de l'autre.

On ne sait, à l'heure où je parle, que ce dont la presse se fait l'écho... donc, tout est à prendre avec des pincettes, et il faut faire très attention... Les dernières nouvelles diffusées font état de la mise en examen de deux des policiers, placés sous contrôle judiciaire, et du placement sous le statut de témoin assisté du troisième. Le réquisitoire introductif du parquet viserait les faits de "viol en réunion"(article 222-24 du Code Pénal) et modification de l'état des lieux d'un crime (article 434-4 du code pénal). Bien évidemment, les faits sont graves, et passibles de la Cour d'Assise. Vous l'avez lu, le risque encouru, c'est 20 ans de réclusion criminelle.
 Tous ont été suspendu par le nouveau Ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, ce qui me permet de dire que, ici, administrativement, la présomption d'innocence tombe de manière pleine et entière. Que les policiers ne puissent plus, en l'attente des investigations, ne plus exercer à la BRI ou dans quelque forme judiciaire que ce soit est une chose; Mais les emplois ne manquent pas dans la Police. A l'heure où je parle, je ne sais s'ils sont suspendu avec ou sans traitement.
Mise à jour: après rélfexion, effectivement, la sanction administrative vise plus le comportement administratif des policiers (alcool, intrusion d'une personne étrangère au service, relation sexuelle... que le coté purement pénal en lui-même. Donc, même si la décision est dure, elle parait inévitable. 

Je passerai rapidement sur les déclarations du Ministre qui promet des sanctions si les faits sont avérés, et qui espère que l'enquête va aboutir. Ouep... que dire... tout un programme !
Regrettable, également, la médiatisation en elle-même, qui a pour conséquence directe de faire tomber la présomption d'innocence... Oh, pas juridiquement, mais devant l'opinion. Et c'est certainement pire! Ces faits, très graves, attirent toute la lumière, donnant presque une obligation de résultat et, qu'on le veuille ou non, de mettre une certaine pression sur le dos des enquêteurs ou des magistrats en charge de l'affaire. 
De fait, j'aurais aimé, aussi, une clarification, de la part du parquet de Paris; il a su le faire lorsque des politiques étaient mis en cause, ou en d'autres circonstances... j'aurais aimé qu'il sache le faire. Que quelqu'un, quelque part, rappelle ce qu'est la Police Judiciaire, ce qu'elle représente...


Et j'en arrive à cet article de Stéphane Berthomet qu'il a publié sur son blog (par ici). 

J'avoue être un peu choqué, dérangé par cet article, notamment dans sa conclusion, par laquelle l'auteur raconte que, je cite:

" L’alcool et le comportements débridés y ont été monnaie courante durant des années et si rien ne doit être enlevé à la responsabilité des agresseurs de cette jeune femme, il conviendra, le moment, venu de s’interroger sur les responsabilités de l’encadrement de ces brigades centrales dont les hommes ont souvent tendance à penser qu’ils sont au dessus des lois, protégés par l’aura du fameux «36»
C'est là que l'on verse dans le sensationnel, et je ne puis l'accepter (même si l'auteur reste, bien sur libre de penser ce qu'il veut). Il est tout d'abord le seul, à l'instant où je parle, de parler d'aveux, de l'un des policiers, d'une relation non consentie, c'est à dire d'un viol... soit... il doit avoir des sources. Admettons...

J'ai passé plusieurs années dans l'une de ces "brigades centrales" (elles regroupent, notamment, la BRI, la BRB, la prestigieuse Brigade Criminelle, la Brigade de Répression du Proxénétisme). Cela me permet donc, aussi, d'avoir un avis. Qui vaut ce qu'il vaut, bien entendu, et il n'engage que moi.

Oui, durant cette période, j'ai fait quelques fêtes; pour célébrer la réussite de belles affaires, à l'occasion d'un départ, un événement familial, voir même, parfois sans avoir besoin d'excuse.. Finalement comme bon nombre de personnes, issues de quelque corps de métier que ce soit. Et donc ? Quel rapport avec les faits ? Tous ceux qui passent donc des soirées festives seraient susceptibles d'en arriver au viol ? Alors même que celui-ci n'est pas lié à l’absorption d'alcool, mais à autre problématique. La domination. Allons...

Et que dire de la "tendance à être au dessus des lois"? Oui, les flics que j'ai pu croiser ont, pour la plupart, beaucoup de caractère. Et j'ai pour habitude de dire que, dans ces postes, il est difficile de durer (en tout les cas de manière efficace), sans avoir du caractère, de la volonté, de la pugnacité... et donc ? Qui va-t-on laisser croire que l'on fait ce que l'on veut ? Si une faute est avérée, l'IGPN enquêtera de la même manière, et la magistrature fera son travail, de la même manière. Et cette affaire nous le démontre; personne ne cheche à couvrir quoi que ce soit. Que le policier soit en tenue, ou qu'il soit de la PJ, la loi est la même pour tous.
J'ai eu l'occasion de côtoyer quelques collègues qui peuvent vous parler de ce coté "au dessus des lois". A la sortie, ils avaient plutôt l'impression contraire... 


Alors, que va-t-il se passer ? Je ne parle pas de cette affaire en elle-même. L'enquête suivra son cours, un juge d'instruction est désormais désigné, et poursuivra les investigations, avec l'IGPN. 

J'essaye de prendre de la hauteur, et penser à la PJ en général; d'ores et déjà, l'image que jette cette affaire est juste désastreuse. Devant, déjà, tous les déficits dont nous souffrons au quotidien, nous n'avions pas besoin de cela. Des faits, de cette nature, dans les locaux de police...

J'imagine déjà les notes qui vont sortir, un peu partout dans les services. Principe de précaution oblige, il sera rappelé que les services de police n'ont pas vocation à accueillir les personnes étrangères au dit service. Ces notes seront ponctuées des habituels rappels quant à l'usage d'alcool dans, et hors des services, avec des "tous les manquements se verront dûment sanctionnés".
J'ai horreur du "principe de précaution" qui vise " à tirer la société vers le bas". Pour une faute (aussi lourde soit-elle) commise, on punit plusieurs milliers de personnes.

La notion de groupe, en Police Judiciaire, est, pour moi, primordiale. Plus que nécessaire, vitale. Et qui dit groupe dit nécessairement cohésion. Et ça, et bien cela ne se trouve pas sous le sabot d'un cheval, et encore moins à l'école de Police. Cette cohésion est, pour moi, partie intégrante de l'efficacité d'un groupe. Tout le monde est au même niveau, avec son utilité propre. En PJ, seul, on n'est rien.

Et, au risque de déplaire, je n'ai pas trouvé, à ce jour, meilleure solution pour garder un groupe soudé que de passer quelques moments en dehors des bureaux, autour d'un verre... voire plusieurs. C'est selon...
Et ces instants sont très souvent l'occasion de partager beaucoup de choses; des bons moments, mais aussi  de mettre à plat les "non dits" du quotidien, peut-être parler de certaines erreurs, des reproches qu'on peut se faire... bref, l'occasion de remettre les compteurs à zéro, et tout le monde au même niveau, prêt à aller de l'avant. En somme, de décompresser.

Alors, à celui qui viserait l'encadrement limite complice de cela, je me dis qu'il n'a pas compris l'essence même de ce travail, et n'en a pas saisi la difficulté. Alors que, pourtant, il me semble qu'il a été policier... 

Malheureusement, aujourd'hui, "on" veut des enquêteurs qui soient purement scolaires, liés à la parole scientifique, dénués de tout sens policier, de jugeote, qui soient lisses, sans trop de personnalité... Triste... 

Oui, et mille fois oui, la festivité ne doit jamais mener à des agissements, tels que le viol. Mais je le répète, il s'agit-là (j'insiste, mais si les faits sont avérés) d'un comportement individuel. En un peu moins de vingt ans de police, c'est la première fois que j'entends parler d'une affaire de cette nature... 

Cette sordide affaire jette l'opprobre sur toute une profession, et ne fait finalement que servir tous nos détracteurs. Les premiers responsables sont ceux qui sont mis en cause. S'ils ont merdé, ils vont payer. Et c'est normal. En attendant, prenons garde à ne pas tirer de conclusions trop hâtives, et ne pas "punir" une profession qui n'avait pas besoin de cela, dans des temps déjà bien difficiles.

Je l'ai dit plus haut, tout est dans la nuance. A l'instant où je parle, on peut mesurer que la faute des policiers se situe entre:
- à minima, avoir ramené une femme, dans un local de police, pour y avoir une relation sexuelle (alors que, tout le monde est ivre)

- au pire, ramener une femme, ivre, dans un local de police, et, devant son refus/absence de consentement, lui imposer une relation sexuelle et tenter d'en faire disparaître les preuves.

L'éventail est large. Personne ne connait le contenu exact de la procédure, si ce n'est les quelques policiers et magistrats en charge de cette affaire et, bien sur, la victime.

Donc, il est urgent d'attendre... la fin des investigations, qui doivent être menées avec le plus de sérénité possible. 


la PJ... Bien plus qu'un métier... une passion.

35 commentaires:

  1. "Absence e consentement" serait moins malvenu que "refus e consentement" à mon humble avis...

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  2. Benjamin Malaussène27 avril 2014 à 20:49

    Rien à dire de plus mon pote. La bise.

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  3. Bonsoir,
    En effet, il est important de connaitre les tenant et les aboutissant, dans cette histoire sordide, avant que les passions ne se déchaînent encore plus qu'actuellement, j'avoue que les commentaires qui fleurissent au gré

    des publications des différents média, me font osciller entre dégoût
    profond et colère, et haine oui dslee
    Alors j'attendrai et ne formulerai aucun jugement et comme vous l'avez dit un viol est le fait d'un individu pas d'une corporation....
    Bon billet, merci

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  4. Bon billet (une fois de plus!),
    hélas/heureusement, il n'y a que le temps et les investigations IGS/instruction pénale qui permettront de tirer cela au clair.

    Sur le ministre B Cazeneuve, je ne sais comment le dossier lui a été transmis, notamment sur la suspension - mesure conservatoire, normalement, 4 mois, avec maintien de l'essentiel de la rémunération des intéressés - mais peut-être sa prise de position n'a pas été vue comme assez pédago.
    Sur l'article du blogueur canadien, je ne sais quelles sont ses infos/sources. Et je ne sais comment les policiers canadiens diffèrent de ceux français, niveau alcool, pour prendre à part cette facette de l'affaire. Possible que leur culture soit plus rigoureuse que celle des agents français, laquelle a pas mal évolué d'ailleurs, à ce que j'ai peu entendre.

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  5. S'agissant de la sanction administrative, les policiers n'ont ils pas eu des relations sexuelles en état d'ébriété dans des locaux administratifs ? De ce point de vue là, il n'y a pas atteinte à la présomption d'innocence mais sanction d'une faute....

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    1. vous avez raison. J'ai apporté un correctif en ce sens.

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  6. J'ai tout lu avec attention. Belle plume et je me retrouve dans tes paroles collègue.

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  7. les "flics" sont bien évidemment des êtres humains comme tout le monde avant de coller sur le front leur "étiquette" de fonction "police" ..donc ils ne sont certainement pas parfaits, mais là où c'est grave c'est que certains (heureusement pas pour tous) se croient bien au-dessus des lois. Ce qui m'interpelle dans cette affaire est, que si cela avait été des "gens Mr tout le monde" qui avaient fait cette agression, beaucoup aurait crié "à mort" et à leur indignation, sans oublier qu'ils auraient été incarcérés de suite, mais là, parce que c'est des "flics" ils sont remis en liberté (deux mises en examens ? ) Et bien ce n'est pas très juste comme justice et encore une fois on s'aperçoit que, suivant le profil de l'agresseur, c'est deux poids deux mesures !! On le voit au niveau des "cols blancs politiques en tous genres" et autres, qui Nous volent, Nous mentent, sans compter tout ce que nous ne savons pas, la procédure juridique échoue bien entendu en leur faveur !!
    Alors non, pas d'accord, flic ou pas, politicard ou pas, banquier ou pas, les procédures doivent être les mêmes, gardes à vue comme pour n'importe quelle autre personne, incarcération (surtout qu'un viol est un crime) d'office !!
    Bref, Messieurs et Mesdames de la Police, vous n'êtes pas parfaits mais vous vous devez d'exceller dans votre profession, sinon comment voulez vous que les citoyens aient confiance en vous d'une part et d'autre part vous respectent ? !!!!
    Vous avez l'air de vous serrez les coudes entre vous, est ce vraiment la bonne solution dans ce cas ? Quand un acte, parole ou geste avec lequel nous ne sommes pas d'accord, et malgré des ordres (pas toujours bons et justifiés) il y a la désobéissance civile, certains le fait et heureusement et respect pour ces personnes là qui sortent du lot du troupeau ou de corporation désuète de nos jours !!
    Si un pays a besoin de sa police, autant qu'elle nous respecte pour que nous la respections !!

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    1. je suis d'accord avec vous. La Justice doit être la même pour tous. Il ne peut y avoir de malentendu là-dessus. Quand à l'affaire en cours, reconnaissons que nous ne savons pas tout! L'incarcération répond à des critères; le magistrat a estimé que cette incarcération n'avait pas lieu d'être. Vous avez le droit de ne pas être d'accord. Moi-même, il m'arrive de ne pas l'être.

      Croyez bien qu'il ne s'agit pas de se serrer les coudes, présentement. Je l'ai dit, si les faits de viol sont averés, ces personnes n'ont rien à faire dans la police. Je ne peux être plus clair.

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  8. Bonjour,

    Vous dites penser que la suspension administrative (avec solde je l’espère en attendant les suites de l’enquête) équivaut à nier la présomption d'innocence. Je pense au contraire que cette pratique est très saine, et que les intéressés devraient mettre à profit ce temps disponible pour préparer leur défense. Cette mesure peut être ressentie comme une injustice pour un innocent (ou une personne pensant agir dans son bon droit, la zone grise dont vous parlez) je vous l'accorde, mais elle évite de prendre le moindre risque pour la collectivité sans forcément remettre en cause l'intégrité des accusés. La médiatisation prématurée me semble bien plus grave, car laissant peu de doutes sur la culpabilité des accusés d'après les quelques articles que j'ai pu lire.

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  9. En dehors des accusations de viol, ce n’est pas tant le fait de boire qui est mis en cause, c’est le fait de le faire sur le lieu de travail. Rares sont les entreprises où après s’être mis la tête dans un pub on revient (qui plus est avec une personne étrangère au service) pour continuer la fête.

    Le planton à l’entrée n’a rien dit quand il a vu ses collègues éméchés rentrer ? Il n’y a pas de planton et on peut rentrer au 36 comme dans un moulin ?

    En dehors du viol qui est un crime, voila ce qui est condamnable. Si les faits s’étaient déroulés en dehors du 36, on n’aurait pas - autant - mis en cause la police, mais ce n’est pas le cas, et en laissant les faits se dérouler au sein de l’institution, c’est tous leurs collègues et leur hiérarchie que ces policiers ont remis en cause. Personne ne va empêcher les gens de boire, mais en dehors des heures de travail et en dehors du lieu de travail, c’est pourtant simple. La loi est la même pour tous.

    Les policiers en cause ont merdé, parce qu’au minimum il y a eu relations sexuelles dans un commissariat, et c’est en soit en faute. Et si vous ne voyez pas le mal, c’est vous êtes à côté de la plaque. En revenant sur leur lieu de travail ces policiers ont mis l’institution en cause, et s’ils ont violé cette fille, se sont des criminels, mais il est trop tôt pour l’affirmer, vous avez raison.

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    1. il me semble (sauf erreur) que l'absorbtion d'alcool ne s'est pas faite au service, mais dans un pub situé non loin. La reglementaiton, concernant la consomation d'alcool dans les services de police est très claire. Je l'ai dit, la première erreur de ces policiers est d'avoir ramené cette femme dans les locaux de police; ensuite, semblerait-il, d'y avoir eu une relation sexuelle. Ce sont les seules choses qui sont claires, à ce jour. Nous disons la même chose, je vous l'assure.

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  10. "Personne ne va empêcher les gens de boire, mais en dehors des heures de travail et en dehors du lieu de travail […]"

    "Les policiers en cause ont merdé, parce qu’au minimum il y a eu relations sexuelles dans un commissariat, et c’est en soit en faute."

    L'anonyme de 19h33 résume bien la question. Il y a au minimum faute lourde. Car on ne peut se conduire ainsi quand on est policier parce que l'on doit avoir une conduite exemplaire au moins dans le travail ou sur le lieu de travail.

    Le viol, du moins espérons-le, n'est pas fréquent chez les policiers. Mais il y a trop d'affaires (fort diverses) qui entachent fortement l'image des forces de l'ordre.

    Cette image serait grandement rehaussée pour les 99% de policiers irréprochables si la sanction pour les coupables était systématique et si elle était d'une sévérité exemplaire. Le citoyen lambda constate que ce n'est pas le cas. Ainsi les ripoux de la BAC Nord de Marseille s'en sont sortis avec des clopinettes quand un citoyen lambda aurait été condamné à réfléchir à l'ombre...

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    1. Dans l'exemple que vous citez, les policiers ont été jugé? Je ne le savais pas! Si vous avez les références du jugement, j'en suis preneur.

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    2. http://www.bfmtv.com/societe/ripoux-bac-nord-marseille-est-laffaire-420398.html

      "[…] plus aucun policier n'est derrière les barreaux, et tous ont repris du service. L’enquête des deux magistrats instructeurs n’est pas terminée mais tous les fonctionnaires incriminés ont été relâchés […]

      Pour des faits passibles de vingt ans de prison — rien que ça ! — il est certain qu'un citoyen ordinaire n'aurait pas passé les fêtes de fin d'année en famille. Piquez dans la caisse de n'importe quelle entreprise et voyons si vous serez réintégré comme si de rien n'était au bout de quelques mois...

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  11. Témoignage intéressant tellement il illustre bien la culture du viol qui sévit dans notre beau pays.
    D’abord, il faudrait préciser en quoi les affaires de viols et d’agressions sexuelles sont toujours (oui, oui, vous avez bien écrit : « toujours ») très complexes, et en quoi consiste le « bien souvent beaucoup de gris » qui règne dans ce type d’affaires. Est-ce le comportement de la victime, le taux d’alcoolémie des criminels ou l’ambiance générale, voir l’humeur du moment, qui teinte de gris ce qui semble pourtant être bien noir pour la femme violée  ?
    Ensuite, un organisme dans lequel on laisse rentrer deux employés, en admettant qu’ils ne soient pas visiblement bourrés (présomption d’innocence) avec une personne étrangère au service, ça fait quand même désordre. Ou alors, le 36 est un moulin... mais ça ne ferait pas très sérieux non plus. Nous sommes donc bien en face d’un problème plus général que les simples agissements de quelques individus.
    Vous dites aussi que la loi est la même pour tous. En êtes-vous si sûr  ? Entre Bernadette qui engueule un gendarme qui l’oblige à faire demi-tour (sans mettre de PV) et Mme Valls qui fait sauter les amendes de ses copines, on peut dire que non, la loi n’est pas la même pour tous. Et sur ce point, il est presque naturel que ces fonctionnaires, qui sont les témoins permanents de cette justice à deux vitesses, finissent eux aussi par se sentir au-dessus des lois. Je tiens d’ailleurs à préciser que ce n’est pas punir des innocents que d’interdire l’alcool et les comportements alcoolisés sur le lieu de travail, c’est pousser à davantage de professionnalisme... Et plutôt que de picoler pour obtenir cette fameuse « cohésion » dont vous semblez friand, peut-être faudrait-il revoir les critères d’entrée, parce que quand on associe le « sens policier » (qui reste à définir) et la jugeote à l’absence de personnalité, on a l’impression qu’on parle d’une bande de barbouzes et pas de fonctionnaires d’État assermentés.
    Enfin, et pour revenir à la culture du viol, une mention spéciale pour le « s’ils ont merdé »  ! Cet euphémisme dégueulasse aurait dû être remplacé par « s’ils sont coupables » ou « s’ils ont violé cette femme ». Cet euphémisme, donc, me rappelle les parodies de justice si souvent dénoncées par les policiers, lorsqu’un jeune s’en sort après avoir déclaré d’une voix piteuse : « j’ai déconné, M. le juge ».
    Vous dites que la loi est la même pour tous, est-ce que pendant votre temps dans la police, vous considériez tous les violeurs comme des gens qui avaient « merdé » et non comme des criminels ?

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    1. Excellent commentaire.

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    2. vous avez compris ce que vous aviez envie de comprendre. En rien, et JAMAIS je n'ai cautionné, ne cautionne, ni ne cautionnerais de tels faits, quelque soit la personne mise en cause; un flic, ou pas.
      Oui, il y a eu, au minimum, des fautes administratives, comme je l'ai expliqué plus haut.
      Enfin, lorsque je parle de cohésion, je ne dis pas qu'il faut sortir d'un bar en zigzaguant, et que ça arrive trois fois par semaine. Tout est dans la nuance.

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    3. Ai-je parlé de « cautionner » ? JAMAIS.
      Les faits et les mots ont leur importance.
      Peut-être réagiriez-vous autrement si je vous disais que des tueurs de policiers avaient « peut-être merdé », mais qu'il fallait respecter leur présomption d'innocence (jusqu'aux aveux, jusqu'au procès, ou pourquoi pas, jusqu'à la fin des périodes d'appels ?) et si je leur cherchais des excuses pour avoir été sous l'emprise de l'alcool au moment des faits.
      Mais bien entendu, en disant cela, je ne cautionnerais pas les homicides. Comme quoi, entre « cautionner » et « minimiser » un crime, là aussi, tout est dans la nuance.
      De plus, d'après ce que j'ai lu dans la presse, les suspects ont nié toute relation sexuelle jusqu'à ce qu'on leur signale qu'il y avait des traces ADN... Après la culture du viol, c'est la culture du déni qui est illustrée dans cette affaire. Au fait, maintenant, on parle aussi de blessures...
      Tout le monde peut se tromper, mais j'ai l'impression qu'en défendant ces suspects et surtout, en défendant le système qui a rendu ce crime possible, vous manquez un peu de « sens policier ».
      Je maintiens donc que malgré les quelques précautions de langage que vous avez prises, votre article relève plus de la manipulation et du corporatisme que de l'information ou de l'expression d'opinion. Bien entendu, c'est votre droit, mais à une époque où une partie de la population se considère comme en conflit avec les institutions, je trouve cette démarche maladroite et contre-productive.

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    4. je ne minimise rien du tout. Le viol est un crime, et doit être traité en tant que tel. Aucune difficulté là-dessus. Mais plus que le mot "merdé", que vous jugez leger (soit!), il me semble que l'important, dans ce passage, et c'est repris ailleurs sur le billet, si viol il y a, les auteurs n'ont, en plus de ne plus rien à voir à faire chez nous, une place qu'à un seul endroit.
      Mais, c'est toujours pareil. On ne lit toujours ce qu'on veut bien lire.
      Et je ne défend rien. Lisez ma conclusion. Ce qui, d'ailleurs, en revient aux nouveaux détails dont vous faites état. Je l'ai dit, "on ne sait pas tout".
      Pour ce qui est d'informer, ce n'est pas mon job. Je livre un sentiment. Un sentiment amer, devant les faits, surtout, et devant l'image renvoyée.

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    5. Merci d'avoir admis que le mot « merdé » était léger, je pense en effet que c'est le minimum pour commencer à discuter sereinement. Parce que, quand on utilise des termes « légers », on minimise les crimes. D'ailleurs, est-ce par pudeur que vous refusez d'écrire le mot « prison » ? J'ai beau m'efforcer de lire plus que ce que je veux lire, je ne le trouve nulle part dans votre article ou dans vos commentaires (ou du moins, pas encore).
      Alors, je me permets d'enfoncer le clou : lorsque l'on parle de tournantes dans des caves de banlieue, j'ai rarement entendu un policier déclarer : « ces jeunes ont peut-être merdé, mais on ne sait pas tout, et si c'est avéré, ils n'ont une place qu'à un seul endroit. »
      Pas de corporatisme ? Même loi pour tous ? Pas de défense ?
      Vous allez avoir du mal à me convaincre.
      Je comprends maintenant pourquoi autant de femmes déclarent avoir hésité à se rendre au commissariat après avoir été violées !
      J'insiste d'ailleurs en précisant que lorsque vous affirmez que les procédures dans le cadre des affaires de viol sont TOUJOURS très complexes (sauf dans les tournantes ?) vous prenez implicitement la défense des violeurs.
      De même, votre « tout un programme » en réponse au ministre qui promet des sanctions si les faits sont avérés, dénote d'une désinvolture difficilement acceptable quand on pense à la vie brisée de la jeune femme pour peu, en effet, que les faits sont avérés.
      Bref, malgré vos tergiversations et vos précautions de langage, les termes employés (ou évités), autant que le ton, minimisent largement le crime dont ces policiers sont suspectés : c'est ça la culture du viol.
      Je vous fais remarquer que je prends moi-même toutes les précautions de langage pour ne pas porter atteinte à la présomption d'innocence des intéressés (d'autant plus que je ne suis pas anonyme). Si on ne sait pas tout, cela n'autorise pas à dire que des violeurs sont simplement des gens qui ont « merdé », ni qualifier les sanctions promises par le ministre de « tout un programme ».
      Je vous rappelle aussi que ça ne fait pas vingt ans que des policiers (CRS, mais policiers quand même) ont été condamnés pour viols. L'IGS notait à l'époque que « les faits ne sont pas isolés et exclusivement dus à une consommation d'alcool, mais font partie de pratiques répandues auprès de plusieurs membres de leur section ».
      Mais vous avez raison, on ne lit que ce qu'on veut lire !

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    6. Merci Cédric, vous venez d'apaiser, au moins un peu, l'immense colère et le profond dégoût qui m'avaient submergée à la lecture de l'article ci-dessus!

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    7. Je vous remercie pour votre commentaire Lyssia, parce qu'il m'arrive parfois de me sentir un peu seul lorsque je prends position sur des sujets où j'ai la naïveté de penser que tout le monde devrait être d'accord. Cela étant dit, je vous en prie, gardez un peu de cette colère et de ce dégoût.
      Entre la culture du viol, la culture du déni et le fait que certaines institutions se montrent désormais hostiles à la population (mais c'est un autre sujet), de la colère et du dégoût, je trouve au contraire qu'on en manque.

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    8. le "tout un programme" dont vous parlez, était juste pour souligner que c'était, là, enfoncer une porte déjà ouverte.

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    9. Et le reste ?
      Parce que le "tout un programme" n'est peut-être pas le point le plus important...

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    10. non, mais je pense que quoi que je dise, vous ne serez de toute façon pas d'accord et trouverez à y redire... donc bon...

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    11. En effet, il ne suffit pas de dire « j'ai peur qu'on me taxe de corporatisme » pour échapper à la critique lorsque l'on prend la défense de collègues soupçonnés de viol en minimisant le crime, même si cela est fait avec beaucoup de précautions.
      Cela dit, je vous reconnais volontiers le mérite d'accepter cette critique puisque les commentaires sur votre blog ne sont pas censurés.
      En réagissant, je voulais surtout attirer l'attention des lecteurs (et la vôtre) sur cette culture du viol qui reste un élément bien présent dans notre pays, et dont la prise de conscience est indispensable afin de tenter d'y remédier.
      Cordialement

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  12. Pourquoi un canadien sait qu'il y a eu viol ?
    C'est très simple, avoir une relation sexuelle avec une femme sous l'emprise de l'alcool est considéré comme un viol. La femme n'est plus maître d'elle même et est dans l'incapacité de formuler son consentement et vous avez donc une relation sexuelle sans consentement. C'est aussi simple que ça. Je comprends qu'en france on a du mal encore à comprendre ça mais la reconnaissance de toute l'étendu des viols commis prendra encore du temps.

    En ce qui concerne l'alcool, ayant travaillé sur chantier, je ne dirais pas le contraire, c'est évident que c'est un moyen de souder une équipe mais il n'est pas le seul, loin de là. Ayant travaillé dans un pays sans alcool, je vous garanti qu'on peut souder une équipe sans cela et heureusement. C'est juste une solution de facilité et il faut l'assumer comme un choix et non comme une obligation.

    Quand à l'application de la loi identique pour tous, les statistiques sont là pour prouver le contraire. Après je suis d'accord qu'il y a de bons policiers et des mauvais. Mais il faut dire aussi qu'il n'y a pas une police mais des polices, avec des utilités plus ou moins politique. La crime, la police de la route, la bac, et les RG DCRI etc sont des polices bien différentes tant par la fonction que par les gens qui y travaillent. Alors oui, si c'est un policier d'une police "d'élite" qui commet un crime ça choque car on espère encore que ces gens croient en leur métier. Si cela avait été un policier de la bac, cela n'aurait pas surpris grand monde.

    Ils sont coupables, peut-être pas d'après les lois de notre pays, mais ils le sont.

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    1. Vous avez tout à fait raison. Une personne alcoolisée n'a plus sa raison, le discernement nécessaire pour accepter ou refuser une relation. Je suis tout à fait d'accord avec cela, et avec le fait que c'est une notion qui n'est pas répandue par chez nous.

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    2. En France quand on a bu on peut être consentant
      En France quand on va ai commissariat pour porter plainte pour un viol on est absolument pas aidé il n'y a que dans les films qu'il existe une cellule d' assistance pour les victimes
      En France c'est l' avenir du violeur qui compte
      On a une super police et une justice qui ne fait jamais d' erreur

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    3. les choses ont déjà évoluées, pour l'accueil des victimes. Mais ce n'est, évidemment, pas assez!

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    4. Les choses n' ont absolument pas évoluées.Pendant des années j'ai éduqué mes enfants dans le respect de la police, la justice mais force m' est de constater que tout cela n'est que du vent. Face à un viol en tant que parents nous sommes totalement anéanti et je ne parle même pas de mon enfant. La police a fait quoi? Elle a salopé l' enquête dès le début. La victime n' a même pas été dirigée vers une unité spécialisée. Nous étions loin de chez nous mais c' était à nous de nous débrouiller pour trouver un hôtel car on nous disait le soir venu qu'on devait revenir le lendemain. Cela a duré une semaine. Une semaine que je regretterai toute ma vie en me disant que j' aurais du faire ci ou çà. Oui je n'ai pas été à la hauteur pour faire condamner .... Quand à la justice... Les avocats à part encaisser 1196 euros à chaque rendez-vous je ne sais pas à quoi ils servent. Pourquoi faire faire les tests dans une maternités quand il existe des cellules pour les victimes et surtout à quoi servent les examens si c'est pour entendre dire que ma fille aime se faire prendre violemment
      maintenant dites moi ils sont ou les progrès
      elle est ou la super police qui compte pas ses heures pour défendre les victimes?

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    5. Bonsoir Anonyme
      Je me permet de réagir à votre post, je comprends votre douleur ,votre haine et votre rancune, et quand je dis je comprends c'est parce que malheureusement, ma fille a subit le même crime que votre enfant. Oui le traumatisme est énorme, avant tout pour elles, et pour nous. Elle n'a pas poussé la porte d'un commissariat, ils sont venus à l’hôpital tant le traumatisme subit avait été important, ils ont pris son témoignage, oui ils car c'était deux hommes.... qui se sont presque excusés d'être là, mais manquant de personnel.........Ils l'ont écouté sans jugement de valeur ou autre (oui je dis ça car ça n'est pas toujours le cas désolée Chris et Kaptain) de toute façon, j'aurai senti quoi que ce soit, rien ni personne ne m'aurait empêché de...La BSU de ma ville a mené son enquête, qui n'était pas évidente, suite à la fuite du dis jeune homme mais elle fut menée à son terme, parallèlement les policiers ont fournis à ma fille les coordonnées d'une association d'aide à la victime, qui l'ont prise en charge tant sur le point psychologique, médical que judiciaire, ce que je veux vous dire c'est que parfois cela se passe autrement, ca n'est ni de la surenchère ou autre démarche en faveur de...Tous ont fait en fonction des moyens à disposition.
      Le violeur de ma fille a été condamné et est retourné en prison.
      Je sais que ce témoignage n'aidera en rien votre enfant, mais si au moins ca aide une personne a pousser la porte d'un commissariat alors tant mieux,
      Avec une très forte pensée pour votre fille
      Cordialement
      Françoise

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  13. Bonjour à tous,

    Je n'accorde que peu d'importances à ce qui est relaté dans la presse, surtout à chaud, sans recul, et surtout quant il s'agit de faire du sensationnel autour d'une maison où, cela a été dit, des policiers œuvres tous les jours, dans des conditions difficiles, bien souvent ingrates. La presse a parlé donc le jugement a eu lieu? non, évidement, du moins pas légalement. En revanche,(et cet avis n'engage que moi, qui ne suis ni policier, ni gendarme) beaucoup ont ouvert grand le parapluie, au risque de passer pour des touristes dans leur propre maison en tombant des nues et en faisant les vierges effarouchées devant les caméras quant on parle d'alcool, de femmes, ou de pratiques que je ne suis pas en mesure de juger.
    Concernant cette affaire, le recul de quelques jours et semaines permet aux esprits de se calmer un peu, et à certains points de s'éclairer, sans qu'il ne soit ici question de remettre en cause l'une ou l'autre des versions. J'ai lu des choses qui m'ont troublées et me forcent à mettre un gros bémol sur le tir à vue qui a été fait sur ces fonctionnaires. Dans un premier temps, quid du planton à l'entrée (et peut-être dans les étages, car j'imagine qu'il y'a quand même du monde qui bosse la nuit et que le 36 ne ferme pas ses portes à 5 h en même temps que les impôts : si la jeune femme était là en cachette, et considérant qu'un viol, à priori, ne se fait pas sans résistance ni bruit, probablement que quelqu'un (un planton? un collègue?) aura entendu quelque chose. J'imagine que cela fait partie de l'enquête et ne nous regarde pas. Celui qui aa entendu et n'est pas intervenu est tout aussi responsable (peut-être même pénalement aussi)
    J'ai aussi eu deux lectures qui m'ont interpellées tant elles étaient non respectueuses de la victime mais aussi d'un des auteurs qui aurait été déjà sanctionné disciplinairement. Concernant ce dernier point, vrai ou faux, je suis surprise de savoir que les sanctions disciplinaires sont publiques de même que les informations qui permettraient potentiellement d'identifier physiquement et nominativement l'un des auteurs présumés par références à des affaires très médiatisées. Il me semblait que certains fonctionnaires de la BRI (mais pas seulement) étaient cagoulés justement pour éviter d'être identifié. Certes, il faut le vouloir et aller chercher, mais tout de même...j'imagine que les missions ne se limitent pas à sanctionner le simple automobiliste et qu'on a affaire à des pointures un peu plus grosses. Sur ce point, j'imagine que comme dans toutes les maisons y'en a toujours un pour la ramener et faire des confidences déplacées aux journalistes - un grand pote des mis en causes sans doute-
    Ce que j'ai lu sur la victime, pareil. Décrédibilisées, caricaturée comme toxico, alcoolo-dépendante, nymphomane, hystérique avec témoignages à l'appui.
    Je ne sais qui a raison ou tort, c'est clair que faire une partie de claquettes (arrosée ou non) au bureau c'est pas fino, si c'est le cas, de même que suivre deux ou trois types, en pleine nuit, même flics.
    Quoiqu'il en soit, le temps, le recul, et le calme médiatique permettra une meilleurs garantie des droits des uns et des autres. En tout les cas, c'est que l'on peut souhaiter de mieux.
    Pour finir, merci aux auteurs de ce blog, à cet article aussi. Clair, net et précis.

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