samedi 27 juin 2009

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Neuf personnes ont été présentées jeudi au juge d'instruction en charge de l'enquête sur le braquage d'Harry Winston qui avait eu lieu le 4 décembre 2008 à Paris, et au cours duquel 85 millions de bijoux avaient été dérobés, a-t-on appris de sources policière et judiciaire. Le Parquet a requis leur placement en détention provisoire.Parmi ces personnes figure le chef présumé de l'équipe de malfrats, âgé de 45 ans et déjà condamné à quinze ans de prison dans une affaire de trafic de stupéfiants: 80% du butin et 760.000 euros ont été retrouvés chez lui en Seine-Saint-Denis. Des armes de poing, un fusil à pompe ainsi qu'un lance-roquette ont également été saisis à l'occasion des 25 interpellations qui avaient eu lieu en plusieurs vagues entre dimanche et lundi, principalement en Seine-Saint-Denis.En s'intéressant au personnel du joaillier, les enquêteurs s'étaient concentrés sur l'un des vigiles qui les a mis sur la piste des braqueurs. Apprenant qu'un Israélien devait venir en France pour acheter des bijoux, une centaine de policiers a décidé ce week-end de procéder aux arrestations.




vendredi 26 juin 2009

Revue de presse


Vingt-deux suspects toujours en garde à vue dans l'affaire du braquage d'Harry Winston

Joaillerie de luxe Harry Winston, avenue Montaigne à Paris (VIIIe), le 5 décembre 2008
Joaillerie de luxe Harry Winston, avenue Montaigne à Paris (VIIIe), le 5 décembre 2008/Patrick Kovarik AFP

JUSTICE - Le 4 décembre avait lieu un casse record dans la célèbre joaillerie...

Vingt-deux personnes soupçonnées d'être liées au braquage record (85 millions d'euros) de la joaillerie Harry Winston, le 4 décembre 2008 à Paris, sont toujours en garde à vue ce mardi. Elles ont été arrêtées dimanche et lundi, et des bijoux provenant du vol ont été retrouvés. Les trois autres suspects ont été relâchés par les enquêteurs dans la nuit de lundi à mardi, selon une source policière.Des «complicités internes»Ces interpellations ont été réalisées dans la région parisienne par la Brigade de répression du banditisme (BRB) après que les enquêteurs ont appris qu'un receleur présumé des bijoux s'apprêtait à effectuer une transaction afin de les revendre. Celui-ci «venait de l'étranger», a ajouté cette source. Les suspects, âgés de 22 à 67 ans, sont liés au «milieu traditionnel haut de gamme» français, selon la même source. Ils auraient bénéficié «de complicités internes», dont celle d'un vigile également interpellé. La BRB a découvert lors de perquisitions aux domiciles de certains suspects 250.000 euros puis un million d'euros en espèces, dans des caches, ainsi que des armes. Les enquêteurs s'efforcent depuis lundi de déterminer la part de responsabilités des suspects.
Une récompense d'un million de dollars
Le jeudi 4 décembre 2008, quatre malfaiteurs armés, dont certains déguisés en femmes, qui connaissaient les noms de certains employés, leur adresse personnelle et l'emplacement exact des coffres-forts, avaient fait main basse sur 85 millions d'euros de bijoux en un quart d'heure dans cette joaillerie de l'avenue Montaigne, en plein Triangle d'or, à Paris.
La Lloyd's de Londres avaient rapidement offert une prime d'un million de dollars (700.000 euros) à la première personne qui permettrait de retrouver ces bijoux... Le préjudice du braquage avait été estimé à 85 millions d'euros par la célèbre maison américaine, un record toutes catégories pour un vol en France.



Le braquage avait été qualifié de "coup de maître" par la police. Le jeudi 4 décembre 2008, quatre malfaiteurs armés, dont certains étaient déguisés en femmes, avaient dévalisé en un quart d'heure la joaillerie Harry Winston, avenue Montaigne (VIIIe), en plein Triangle d'or, à Paris. Montant du hold-up : 85 millions d'euros, un record absolu en France.

Dimanche 21 et lundi 22 juin, vingt-cinq personnes soupçonnées d'être liées à ce vol historique ont été arrêtées en région parisienne. Certains des bijoux dérobés ont été retrouvés. La police a également découvert 250 000 euros en espèces et des armes. Les policiers ont profité d'une transaction de receleurs présumés des bijoux "venant de l'étranger" près de Paris pour effectuer les premières interpellations "en flagrant délit".
700 000 EUROS DE PRIME
Selon des sources policières, les suspects placés en garde à vue, âgés de 22 à 67 ans, dont deux femmes, sont liés au "milieu traditionnel haut de gamme" français et auraient bénéficié"de complicités internes", dont celle d'un vigile. Ils n'appartiendraient a priori pas à des gangs internationaux organisés comme celui des "Pink Panthers", même si les bijoux volés ont"séjourné à l'étranger", ont indiqué les sources.
Après le braquage, les Lloyd's de Londres avaient rapidement offert une prime de un million de dollars (700 000 euros) à la première personne qui permettrait de retrouver ces bijoux. On ignore si la prime a permis de faire avancer l'enquête.

mercredi 24 juin 2009

je ne peux m'empêcher...


... d'écrire quelques lignes, ce soir. Je suis un peu fatigué, tout de même; mais j'ai eu droit à beaucoup d'émotions, ces derniers jours, en passant par à peu près tous les états.
Ceux qui suivent ce blog ont peut-être suivi l'actualité judiciaire, où l'on parle donc du "braquage du siècle", operé en décembre dernier, et pour lequel plusieurs dizaines de personnes ont été interpellées ces derniers jours. Pour mémoire, ce braquage avait mis en avant le vol de 85 millions de dollars en bijoux dans une prestigieuse bijouterie parisienne.
Je peux en parler un peu plus librement, maintenant, tout en respsectant le secret de l'instruction auquel je suis astreint, mais j'ai eu la grande chance de pouvoir participer à cette enquête. Cela fait donc sept mois qu'elle dure; sachant que les deux derniers se sont fait en continu.
Le premier état que j'ai connu, c'est bien sur la fatigue; le cumul de quelques  soixante jours, au cours desquels je n'ai pris que deux jours de repos; comme beaucoup de mes collègues.
Ensuite, l'anxieté; il fallait interpeler les voleurs, et, qui plus est, retrouver les bijoux volés. La pression était là, mais je me la suis mise tout seul, je n'avais besoin de personne.
Il y a ensuite eu le "stress", l'adrenaline, les minutes, voir les heures precedant les interpellations.
Plus tard, ce fut la deception, puisque, sur la première journée, très peu de bijoux ont été retrouvés. Mais alors très grosse deception !
De là, à nouveau un gros coup de fatigue; une nuit de sommeil de deux heures; la deuxième fois en quatre jours. Je m'endormais, le matin, en allant au bureau!
Ensuite, j'ai connu l'euphorie; celle qui a suivie la découverte de la "caverne d'Ali Baba"; Il ne s'appelle pas Ali, ce n'est pas une caverne, mais le contenu y était. Et il est impressionnant.
Et là, regain de peps, de forme... la fatigue n'existe plus. Il faut maintenant faire le job, le finir; il y en a pour quatre jours de garde à vue, voir un peu plus, puisque certaines interpellations ont été faites en differé. Mais au moins, c'est l'aboutissement de plusieurs mois de travail, et je ne suis pas sur de pouvoir un jour traiter à nouveau une affaire de cette ampleur!
J'en suis donc réellement fier. Je me suis énormément investi dans cette affaire; comme tous mes collègues, j'ai beaucoup sacrifié. Y compris ma vie privée.
Mais ne dit-on pas que le travail paye? Là, aujourd'hui, c'est le cas ! Nous voilà tous récompensés.
Au cours de cette journée, j'ai pu dialoguer avec un des braqueurs; le dialogue qu'un flic peut avoir avec un voyou; deux personnes d'un monde opposé, mais qui, d'une certaine manière se respectent. Cet homme, que je ne nommerai pas m'a dit "c'est votre jour de gloire, aujourd'hui, avec la médiatisation". J'ai pu lui répondre que c'était "chacun son tour", qu'il avait eu le sien en Décembre. La roue tourne. J'ai pu aussi voir, dans ses yeux, s'écrouler les espoirs de liberté qu'il avait, tant que le butin n'était pas retrouvé. Un échange de regards que je ne suis pas prêt d'oublier. Sans aucun mot. Pas un seul. Là, il a compris, il m'a dit "ok, c'est plus la même; je vais assumer mon rôle". Encore une fois, j'ai ce moment en tête; et c'est un grand moment de policier. Enfin, pour ce qui me concerne.
J'ai également pu apprécier, aujourd'hui, le fonctionnement d'une "machine" telle qu'un service de PJ. Où tous les groupes, dans un même objectif, sont à fond! C'est d'autant plus plaisant lorsqu'il y a du résultat au bout. Tout le monde se sent alors valorisé par le travail accompli qui a permis, à terme, à "sortir" une grosse affaire.