mardi 2 février 2010

la nuit est belle...


02h30 ; je dors à poings fermés. Comme tout le monde. Du repos du juste, dirait-on. J'ai bien chaud, sous ma couette, en ce début de mois de Février. Et là, je suis dérangé... ca sonne... c'est le téléphone. Le portable. Cet espèce de fil qui me tient à la patte, malgré qu'en fait, il n'en ai pas. C'est un texto. Je lis ; une alerte. Je repose le téléphone, me retourne, et ferme les yeux. Non, ce n'est pas bien ; c'est une affaire en cours. Plusieurs collègues travaillent au quotidien sur cette affaire. C'est moi qui ai l'alerte. Je me retourne, je m'assois, et reprend mon portable. Je lis le message. Une petite réflexion globale sur l'affaire. J'appelle mon chef d'équipe. Ma conscience a fait son travail. Mais je n'ai pas envie, vraiment. Les nuits sont courtes, en ce moment. Elles sont aussi courtes que les journées n'en sont pas moins longues. Le travail de nuit n'est toujours que du plus à ce qui se fait la journée. Allez, un, deux coups de fil. On se met d'accord sur ce que l'on décide de faire.
Je m'habille en vitesse. Il ne faut pas trainer. Les « autres » n'attendent pas. Ils font leur business, leurs trafics en tous genres. Pas le temps de prendre une douche. Enfin, je pourrais, mais au risque d'arriver encore un peu plus tard. Déjà que j'ai 30 kilomètres pour arriver jusqu'à l'objectif... De ma voiture, je cherche déjà quoi faire, comment aborder cette mission nocturne. Je pense d'abord partir seul, mais je me ravise. J'appelle mon collègue de bureau. Dans la mesure du possible, on évite d'être seuls, surtout lorsqu'on joue « à l'extérieur ».
« Marco, je suis en bas de chez toi dans 15mn ».
Bien évidemment, comme moi il y a quelques minutes, il est comateux. Je ne suis même pas sur qu'il comprenne ce que je lui dis. Mais je suis sur qu'il sera là, à m'attendre. Très certainement avec une clope au bec.
Je me dépêche, puisque chercher Marco me fera encore prendre un peu de retard. Eh oui, les flics à l'américaine, où tout le monde a sa voiture, ce n'est pas trop ca. Même si, d'une manière générale, ca le fait. On se débrouille. Par contre, il ne faut pas de véhicule en panne ou accidenté, sinon, c'est juste.
03h15 ; je suis à quelques secondes d'arriver chez Marco. Mon téléphone sonne. La mission est annulée. Pfff.... Ah la la, tout ce que je n'aime pas. Bosser pour rien. Enfin, bosser est un grand mot, mais quand-même, à cette heure-là, je devrais être dans mon lit. Et pas ailleurs.
Je vais quand-même aller chercher Marco ; on va aller faire un petit tour quand même. Histoire de vérifier un ou deux trucs. On fait le tour des « popotes ».
Finalement, tout aura été vain. Bref, on peut le dire « tout ca pour rien ». Je ramène Marco chez lui ; une demi-heure plus tard, je suis à la maison. J'ouvre la porte aussi discrètement que possible, mais, comme à son habitude, mon « imbécile » de chien aboie. Surtout, ne pas réveiller les enfants, c'est l'essentiel. Mais ca n'arrive que très peu.
Il est 05h15 ; mon réveil sonne dans moins de 2 heures. Oui, je pourrais dormir un peu plus tard, personne ne me dira rien ; ou avec humour. Mais le travail, au bureau, lui, prendra du retard. Donc, j'y vais. Je me reposerais ce week-end ; enfin, j'espère. Déjà que j'ai loupé une « sortie » la semaine dernière, et je m'en suis voulu. Donc, je colle, maintenant.
C'est à 06h30 que Natasha décide me venir, en pleures, dans la chambre. Elle a fait un cauchemar ; c'est normal, puisque de son âge. Et le fait que je n'ai dormi qu'un peu plus de trois heures, elle s'en fout. Elle a peur, et veut être consolée. Je m'en charge. M'occuper des nuits difficiles est un peu une contrepartie à laquelle je me force, puisque, finalement, je suis assez souvent absent, et ne voit les filles que très peu, en semaine.
Finalement, c'est l'heure de se lever. C'est dur, très dur. Allez, 5mn en plus. Mais non, la petite vient maintenant sauter sur le lit. Décidément... Je me lève, file sous la douche. Je me prépare, et 15mn plus tard, je saute dans la voiture pour arriver dans les bouchons quotidiens de la région parisienne. J'arrive au bureau, il est 9h ; une nouvelle journée commence. Elle va être longue... Quoique bien remplie. Vivement ce soir.... Qu'on se couche. A moins que...


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